Que les pratiques de méditation (qu’elles soient laïques, bouddhistes ou autres) soient « tendance » depuis quelques années, illustre bien, de mon point de vue, la nécessité vitale de profondeur et de sens pour un nombre croissant d’humains sur cette planète. Faut-il le déplorer ? Faut-il opposer, voire stigmatiser celles et ceux qui recourent à ce type de pratiques, reliantes, ouvrantes sur soi et sur le monde, dans un esprit de bienveillance et de non violence, sous prétexte qu’elles se diffusent ? Je ne le pense pas, bien au contraire : osons cette voie exigeante, et ô combien passionnante, qui, pratiquée de façon constante, permet d’être et d’agir avec plus de justesse et de discernement sur soi et sur notre environnement.

Que dire de la « super recette de tout le monde » ? Super, superbe, … oui, à mes yeux comme à ceux de quelques millions de pratiquants dans le monde, probablement. Mais tout de même : c’en est une parmi d’autres, pratiquée aujourd’hui par un nombre certes croissant de personnes, mais qui forment encore une minorité. Et il s’agit d’une recette qui n’en est pas une puisque justement il s’agit de cultiver l’art de la présence dans l’instant, et que le vécu de tout temps méditatif s’avère variable, de seconde en seconde, de minute en minute, d’un moment à un autre. Quelle est donc cette « recette », impossible à reproduire ?

Merci Madame de m’avoir ainsi donné l’opportunité de ré-affirmer qu’au-delà des modes, les voies de la méditation sont multiples, utiles, voire nécessaires et qu’il est de ma responsabilité d’instructrice qualifiée de les honorer et re-visiter pour permettre à celles et ceux que cela inspire de découvrir combien elles sont actuelles, accessibles, joyeuses et revivifiantes.